mercredi 1 février 2012

"Slowhand" par Eric Clapton



Face A


Cocaïne
Wonderfull Tonight
Lay Down Sally
Next Time You See Her
We're All The Way






Face B


The Core
May You Never
Mean Old Frisco
Peaches And Diesel




J'avoue ne pas me casser la tête dans le choix du premier album à publié. Donc quitte à choisir, autant faire un choix simple, je me lance donc dans ce "Slowhand" d'Eric Clapton, qui tourne sur la platine en ce moment même. 


Pour l'histoire, j'ai acheté ce vinyle très récemment en brocante, sans être un grand fan de cette icône du blues rock et rock psychédélique de la fin des années 60' que beaucoup appelle "God". Ces années 60, durant lesquels Clapton a enchainé succès avec ses formations, notamment avec les Yarbirds, les Bluesbreakers, Cream ou encore Derek and the Dominos pour le début des 70'. Seulement l'album, lui, n'appartient pas aux sixties, il est sorti 1977, durant sa carrière solo. Celle ci débute en 1970 avec un premier album éponyme, mais c'est véritablement en 1974 qu'il s'y consacre, avec la sortie de 461 Ocean Boulevard, deuxième d'une longue séries (19 il me semble). Une carrière solo beaucoup critiquée par les chroniqueurs, ou même amateurs de blues rock et du jeu de Clapton, du fait qu'aucun des albums solo de Clapton, n'aient véritablement réussi à entrer dans le "Panthéon du Rock". 
On pourra lire à divers endroits qu'à travers ses albums solos, Eric Clapton n'a pas su se renouveler, ni innover comme il a pu le faire dans le mouvement hippie fin des 60' avec Cream (cf "Sunshine Of Your Love", titre emblématique du mouvement). En quelques sortes, il reste prisonnier de sa musique, de ses succès, qui paraissaient neufs dans les 60', mais qui ont pris un sacré coup de vieux dans la fin des 70'.




Face A


Souvent considéré comme le meilleur, et le plus aboutit de sa carrière solo, Slowhand débute avec une reprise de JJ Cale, Cocaïne, de la même façon qu'il commença 461 Ocean Boulevard par I Shot The Sherif , reprise de Bob Marley. On change pas une recette qui marche. 
Que puis-je vous dire de plus sur cette musique que tout le monde connait déjà, hormis le féliciter pour l'interprétation remarquable et pour le choix judicieux du morceau (rien que pour l'enjeu de sa carrière). La chanson parle assez d'elle même. Le solo également, "Slowhand" marque son entrée.
Un riff ouvre ensuite la ballade Wonderfull Tonight, mélancolique, émouvante. L'album s'enchaine, les ballades aussi, bien qu'avec une empreinte assez distincte pour chaque. Je ne comprends toutefois pas ce que les gens trouve à Lay Down Sally, considéré comme l'UN des titres de l'album. Je préfère amplement la ballade qui suit, Next Time You See Her, une ballade typée "Bob Dylannienne" sur laquelle Clapton nous fait visiter la gamme pentatonique. Ca ne se refuse pas, histoire de bien se remémorer que c'est un disque de Clapton qu'on écoute. 
Et c'est une ballade (encore ?!) qui termine cette première face, We're All The Way. Calme, discrète, je ne développe pas plus.. les plus intéressés pourront l'écouter.


Face B


Tout juste le temps de retourner le vinyle, l'entrée de cette face se fait sur un riff bien rock. The Core, duo très interessant de l'album, reste pour moi l'un des meilleurs titres de l'album. May You Never enchaine, une ballade (encore et encore..) qui me rappelle beaucoup la Face A ! SU-PER , presque une face pour le prix de deux. Nan j'exagère, celle si a quand même son charme. 
Puis suit surement l'une des meilleures de l'album qui n'a pourtant pas susciter l'attention de beaucoup de personnes, à ma connaissance. Et je me demande bien pourquoi, car Mean Old Frisco est juste une très belle pièce du blues rock, dont Clapton parsème de riffs avec son bottleneck. Juste pour cette musique je ne pourrais pas regretter d'avoir acheter cet album ! C'est du Clapton à l'état pur, le jeu de la personne que l'on surnomme "Slowhand" est parfaitement ressenti, on comprend pourquoi l'album porte son nom. 
L'album se termine sur une instrumentale nommé Peaches And Diesel, qui à première écoute, m'a très franchement rappelé la partie instrumentale de la chanson Layla (extrait de l'album de Clapton avec Derek & The Dominos). 




En Conclusion, 
Cet album a été une véritable surprise pour moi, car j'en avais entendu pas mal de mal, et finalement, celui ci se révèle juste être du Clapton. Je pense que le problème de beaucoup de personnes vis a vis de ce Slowhand ou même de la carrière solo de Clapton, c'est qu'ils attendent de lui depuis 1974 une renaissance musicale, un renouveau, tandis que lui s'est contenté de faire ce qu'il sait faire de mieux, et ce qu'il apprécie le plus, c'est à dire du blues rock, des ballades, à écouter au réveil, ou le soir avant de s'endormir après une longue journée de galères. Toutefois il est vrai que certains passages sont répétitifs, et que le son de cet album a déjà été entendu. Slowhand reste néanmoins de loin son album solo le plus abouti selon moi, et qui en vaut amplement le détour. 





(Le plus judicieux serait de vous partager Cocaïne, mais je préfère vous présenter mon "coup de coeur de l'album.)



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