jeudi 2 février 2012

"Their Satanic Majesties Request" par The Rolling Stones

Face A 


Sing This All Together
Citadel
In Another Land
2000 Man
Sing This All Together (See What Happens)


Face B


She's A Rainbow
The Lantern 
Gomper
2000 Light Years From Hom
On With The Show






Aujourd'hui avec l'album Their Satanic Majesties Request, je vous fais part du premier article à titre "psychédélique" de ce blog. En effet, les Rolling Stones, constitués respectivement en 1967 de Brian Jones, Keith Richard, Mick Jagger, Charlie Watts et Bill Wyman font entrer leur opus dans les références psychédéliques, associées au mouvement hippie de la fin des 60' . La notoriété de cet album est-elle justifiée ? On peut se le demander, car aux premiers abords, juste en regardant la pochette, on a déjà une bonne impression de foutage de gueule. Ou alors on peut éventuellement palier concept artisque de la préface à la consommation de drogues durs au même moment par  Keith et Brian. Enfin là c'est un peu trop quand même. Enfin soit, les Rolling Stones, à l'origine, un groupe de Rock Britanique aux influences Blues très marquées se lancent dans le psychédélisme et autres délires hippies. Pourquoi pas après tout ? 


La Pochette, parlons-en justement, elle nous met face à face avec des Rolling Stones bien ridicules dans leurs déguisements de magiciens, seigneurs, ou autres personnages fantastiques. Elle introduit également beaucoup d'éléments sans lien apparent avec le reste, du moins je n'ai peut être pas une notion d'interprétation assez poussée devant un tel foulli.  On reconnait toutefois une belle référence aux Beatles avec un portrait de George Harrison à gauche, ainsi qu'un portrait de John Lennon à droite (au dessus du chameau).
J'aimerais juste souligner le fait que l'interieur de la pochette est très joli, j'aimerais bien pouvoir en interpréter chacun de ses éléments, mais à dire vrai je n'y comprends pas grand chose.. 




Face A


On ouvre le bal avec Sing This All Together. Et là, première impression que beaucoup ont dû avoir tout comme moi : "C'est un disque des Beatles que j'ai acheté ? J'croyais que c'était un album des Rolling Stones". En effet, Sing This All Together est très marqué par l'influence du tandem Lennon/McCartney, qui d'après certaines sources, aurait même participé au morceau en y enregistrant des choeurs (à vérifier.. ). Bref, tout ça pour dire que les Rolling Stones nous prouvent dès le premier morceau qu'ils entrent dans une (courte) parenthèse de leur carrière, un véritable tournant pop psychédélique londonien. 
Les grosses guitares de Keith se font ensuite ressentir dans Citadel, le morceau le plus rock de l'album, à quoi certains assimilent l'importance du passage de Hendrix à Londres (celui ci ayant notamment influencé Clapton et son groupe de l'époque Cream). D'autres, les critiques de l'époque, affirment que Their Majesties Satanic Request reste un plagia monumental de l'album Sergent Peppers Lonely Heart Club Band des Beatles sortie un peu plus tôt dans la même année, véritable référence de musique pop psychédélique. Pour ma part, j'ennonce une toute autre comparaison, celle avec les deux premiers albums des Pink Floyd, plus particulièrement A Sacreful Of Secret. Pour ceux qui ne seraient pas d'accord avec moi, il y'a juste à écouter Corparal Clegg des Pink Floyd pour sentir qu'elle est de souche avec Citadel. C'est pas les références qui manquent !
Utilisation, apparemment, d'un clavecin pour la musique In Another Land, de flûtes, luths et autres accessoires pour des arrangements soigneusement travaillés par Brian Jones, entre autres. A titre individuel je dirais que ce titre à son charme, le refrain détient une belle dimension, mais dans l'ensemble on pourrait se demander si "tout ça" n'est pas exagéré, trop poussé, surtout pour un premier album dans ce style. Surtout lorsque l'on arrive a la fin du morceau et qu'on remarque que celui ci se termine par des ronflements.. ou alors c'est 2000 Man qui commence par des ronflements, je sais pas trop a vrai dire. Bien que ça ne change pas grand chose au final, on rentrerais presque dans la parodie. Mais pas de panique , Keith revient de ce pas avec une intro acoustique pour 2000 Man, qui  subit une cassure en son mileu, et revient à un refrain beaucoup plus Pop. A la rigueur. 
La première face se termine sur un délire psychédélique, sensé être une reprise de Sing This All Together, en l'intitulant Sing This All Together (See What Happens). Encore une référence aux Beatles ? Je dis bien "sensé" car hormis peut être 15 secondes au milieu et les 30 secondes qui finissent le morceau de 8min33, pas de véritable référence au premier morceau. Un autre groupe parait être habitué de ce genre de délire psychédélique : Pink Floyd avec en particulier Syd Barrett et son Interstellar Overdrive issu du premier album. Mais voila, les Pink Floyd c'est structuré, la c'est juste un bordel sans sens. Une grosse Blague cette fin de face ! 






Face B


La face B d'une certaine façon, commence d'une manière quasi-identique que la face A de l'album Sergent Peppers Lonely Heart Club Band des Beatles. J'imagine que la ressemblance devait être assez troublante à l'époque, étant donné que les deux albums sont sortis à la suite  (6 mois d'écart). Enfin, nous, à la limite en 2012, on s'en fout un peu, surtout que la face B s'ouvre sur une mélodie au piano, l'une des plus connue du siècle précédant, un titre référence des Rolling Stones, She's a Rainbow. (Apple l'utilise dans leurs pubs, je ne sais plus exactement laquelle)
The Lantern suit, un peu dans la même ligné qu'a pu être In Another Land ou 2000 Man, du moins, vis à vis de l'importance qu'elle porte sur le disque. C'est à dire, une ballade typée, voir clichée (pour certains) psychédélique, mi acoustique, mi électrique, finalement c'est bien les arrangements qui rendent véritablement la compo intéressante. 
Et après alors ? un nouveau délire psychédélique ? Plus court cette fois ci, un peu plus de 5min, mais beaucoup plus intéressant que le précédant : Gomper. Une ligne de basse bien particulière, je suis tombé sous le charme. Cependant, la fin du morceau devient encore une fois ambiguë, sous la forme d'un délire d'arrangements de Brian Jones sûrement sous LSD. Après je pense qu'à moins d'être terriblement défoncé, je ne vois pas très bien comment trouver un véritable intérêt à la fin de ce morceau qui commençait pourtant si bien. 
On retourne sur des racines Rock et on y mêle un peu d'arrangements psychédéliques, on obtient 2000 Light Years From Home, une deuxième référence de l'opus Their Satanic Majesties Request appartenant au catalogue (très nombreux) de titres des Rolling Stones, un titre particulièrement réussi. 
Puis l'album se termine sur On With The Show. J'ai connu mieux comme fin d'album, mais ce n'est pas à jeter, un morceau pop ;  qui manque peut être un peu de profondeur. Mais qui parvient à finir l'album sans le discréditer.




En conclusion,
Je dirais que l'interprétation finale de l'album dépend beaucoup du contexte, et des circonstances dans lesquelles l'album a été conçu, c'est à dire, un mouvement psychédélique presque inévitable. Les groupes issus du début des années 60 avaient le choix de passer dans le tournant psychédélique (Beatles, The Who ...), ou alors de tomber dans l'oubli. Seuls quelques groupes comme les Kinks ne s'y confronteront pas, refusant "ce délire juste issu d'un mouvement de mode éphémère". La question est donc de se demander si les Stones se sont véritablement impliqués dans la conception de cet album dans le but d'appartenir au tournant de l'époque, ou alors juste de parodier le phénomène "Peace And Love", comme le laisse entendre Keith Richard suite aux critiques portées sur l'album à sa sortie.


 Ainsi en envisageant la seconde hypothèse, on peut dire que le travail est vraiment très très réussi. L'album contient de vrais références au mouvement (Beatles, Pink Floyd, Hendrix, arrangement, etc..) énoncées précédemment ; qui arrivent à rendre le tout bien drôle tout en gardant une ligne musical directive. Mais surtout, en introduisant de vrais perles et nouvelles références au psychédélisme comme Citadel, She's A Rainbow ou 2000 Light Years From Hom


Ceci dit, en envisageant la première hypothèse, qui est tout à fait abordable, les Stones sont complètement à la ramasse, hormis les deux trois exceptions que j'ai cité ci dessus. Des musiques sont peut être à sauver comme In Another Land, 2000 Man ou Gomper, mais le problème pour ces titres relève de la comparaison avec d'autres groupes du mouvement. En effet, si ces titres sont sincères; eh bien c'est déjà entendu, et déjà mieux entendu. Sans être mauvais, ça casse pas trois pattes à un canard. Et personnellement, en prenant en compte l'arrogance des Stones, la façon dont ils ont renié leur opus suite aux critiques, et en gardant à l'esprit que Rolling Stones reste un groupe de Rythme'n'Blues - Rock (ils le prouvent avec des albums comme Exil On Main Street ou Sticky Fingers), et non de Rock psychédélique, je me dis que finalement, il s'agit sûrement d'une erreur de parcours, bien que je préférerais penser à l'autre possibilité. 


Deux interprétations bien distinctes pour deux éventualités, mais au final, cet album est entré dans les références marquantes du rock psychédélique, quelles que soient les premières intentions de nos 5 acolytes. Et puis pas de panique, quelques mois plus tard,  Beggars Banquet, son successeur, défonce la baraque.







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