jeudi 16 février 2012

"Urban Hymns" par The Verve



Bittersweet Symphony
Sonnet
The Rolling People
The Drugs Don't Work
Catching The Butterfly
Neon Wilderness
Space And Time
Weeping Willow
Lucky Man
One Day
This Time 
Velvet Morning 
Come On 










On peux classer les gens dans deux catégories. Tout d'abord, ceux qui "connaissent" les Verve, seulement par Bittersweet Symphony, ou plutôt ceux qui connaissent juste l'air principal de Bittersweet Symphony sans avoir idée du qui, ou même du quoi. Puis il y'a ceux pour qui The Verve est un de ces groupes qui ont marqué leur vie, et se vouant au culte de ce troisième album, devenu incontournable : Urban Hymns
Avec le succès mondial d'Urban Hymns, on a vite tendance à oublier que les Verve, ce n'est pas seulement Richard Ashcroft accompagné de sa troupe de musiciens. Nan, The Verve, c'est 4 albums, 3 séparations, 20 ans de scènes, de stades , de drogues, et de rock'n'roll. 
Autant dire que c'est un groupe qui a vécu, entre gloires et galères, en passant par le titre de groupe Rock'n'roll de renommé international. Et pour l'obtenir ce titre, les Verves ont dû faire preuve de patience, et de persévérance. En effet, il faudra attendre le troisième album des Verve et une première séparation pour convaincre le monde entier et pulvériser toute concurrence avec ce Urban Hymns
Petit hasard à propos de cet album, Richard Ashcroft aurait en effet déclaré en 1993 : « Nous avons notre place dans l’Histoire. Cela nous prendra peut-être trois albums, mais nous y arriverons ». Comme quoi .. 
D'abord frusté par les échecs commerciaux des deux premiers albums, A Storm in Heaven et A Northen Soul, sortis respectivement en 1993 et 1995, Richard Ashcroft décide de dissoudre le groupe. Frusté ? Il y'a de quoi lorsque qu'on lit les critiques positives sur ses albums (même contemporaines), ou lorsqu'on a juste à écouter ces deux albums pour constater l'originalité et le génie musical des Verves : un Rock qui donne un tout nouveau souffle au psychédélisme, quelque peu oublié depuis la fin des 70' avec entre autres la "séparation" des Pink Floyd au début des année 1980. Le son est frais, nouveau, et novateur. Pourtant les ventes d'albums ne suivent pas, Richard Ashcroft quitte le groupe au milieu de l'année 1995. 
Cette première séparation toucha particulièrement un ami proche du groupe, en plus d'en être fan. Noel Gallagher (photo ci-contre) dédicace une chanson pour Richard Ashcroft et les Verve, intitulée Cast No Shadow et présente sur le second album d'Oasis : (What's The Story) Morning Glory ?
Je n'en sais pas assez sur les Verve pour connaître la raison du retour quelques mois plus tard du leader Richard Ashcroft. En tout cas, début 1996, il est bien là, accompagné de ses trois potes de départ : Simon Jones, Nick McCabe et Peter Salisbury. Hum.. ou presque ? Nick McCabe n'accepte de réintégrer The Verve qu'au début de l'année 1997. The Verve recrute donc Simon Tong à la guitare et en 1997, les Verve sont au nombre de cinq.
Le premier single Bittersweet Symphony fait office de promo de l'album, et propulse l'album en haut des charts mondiaux (1er dans 3 pays). 
On aura l'occasion de parler du morceau un peu plus tard. 


D'un point de vue musical seulement, The Verve applique une toute nouvelle formule, et se débarrasse ainsi en quelques sortes d'un Rock Alternatif Psychédélique, pour une recette de ballades majestueuses certes, mais beaucoup plus Pop. Il serait assez malhonnête de nier qu'Urban Hymns est un album contenant un panel de chansons destinées à une voie.. commerciale. Bittersweet Symphony la premiere, en passant par des titres comme SonnetThe Drugs Don't Work ou Lucky Man, on sait maintenant qu'elles étaient les intentions de nos cinq gars des Verves en composant l'album. En effet, à l'instar d'un (What's The Story) Morning Glory ? d'Oasis, on pourrait dire que l'album détient une charpente acoustique. C'est à dire que l'album semble avoir été composé entièrement sur une guitare acoustique avant d'avoir été retravaillé par l'ensemble du groupe. On note une ou deux exceptions peut être pour The Rolling People et Come On. Cette charpente acoustique est parfaitement habillée par des arrangements qui définissent le genre des Verve, moins alternatifs dans le cas d'Urban Hymns au profit d'un genre plus conventionnellement commerciale, mais toujours marqués de leur signature. 


Ainsi Urban Hymns mélange les genres et émotions pour un résultat époustouflant. Planant avec Catching the Butterfly ou Near Wilderness, les deux seules titres faisant véritablement référence aux anciennes habitudes psychédéliques des deux précédents albums. Mélancolique avec Sonnet ou The Drugs Don't Work, qui deviennent de véritables références BritPop et marque de fabrication Ashcroft(R). Rock avec The Rolling People, Weeping Willow ou Come On. Majestueux avec Bittersweet Symphony, Lucky Man ou Space and Time. Ou encore d'une parfaite légèreté avec Velvet Morning ou One Day.


Mais 15 ans après la sortie d'Urban Hymns et de son succès mondial, qu'en reste-t-il ? D'un point de vue assez large, on se rappelle surtout des quatres grands singles, Sonnet, The Drugs Don't Work, Lucky Man et Bittersweet Symphony. Et encore, force de constater que parmis la génération qui est la mienne (née dans les année 1990), la majorité ne se souvient que du grand Bittersweet Symphony sans même en connaitre les interprètes ou le compositeur. Tiens d'ailleurs en parlant de compositeur, qui est le compositeur de ce Bittersweet Symphony ? Richard Ashcroft ? En tout cas dans le livret de l'album c'est bien crédité au nom du tandem Jagger/Richards (The Rolling Stones). Bon il est vrai que Bittersweet Symphony est un plaggia monumental d'une musique des Stones : The Last Time. Et encore, plutôt d'une version orchestrale enregistrée par le Andrew Oldham Orchestra, qui à mon sens n'a rien à voir avec la version originale de The Last Time. Enfin pour ceux qui ne me croient pas, écouter :






Frappant ? mais bon le plaggia dans le rock'n'roll, c'est assez récurrent. Enfin encore faut-il avoir le droit d'utiliser le sample. Avec cette histoire, Mick Jagger et Keith Richard sont crédités à la place d'Ashcroft pour la composition et l'écriture de Bittersweet Symphony. En plus de cela, la totalité des droits pour cette chanson se voit attribuée à ABKCO (premier label des Stones).
Mais au final, Bittersweet Symphony, ça reste Richard Ashcroft déambulant d'une manière arrogante et sauvage dans une rue londonnienne !




En conclusion,
Urban Hymns est tout d'abord un des disques de mon enfance. Il tient une énorme place dans l'influence de mes goûts musicaux. En partant du principe que je ne sois pas le seul à être né dans le début des années 1990, j'imagine que beaucoup doivent accorder autant d'importance à Urban Hymns que j'en accorde. Certains fans purs et durs, considèrent Urban Hymns peut être trop commercial, moins alternatif que les albums précédants. Quoi qu'il en soit, il en reste un emblème de la culture pop UK et un trésor national pour tout londonien qui se respecte. Cette passion pour Urban Hymns se renforce par sa nomination aux BritAward 2010 pour meilleur album britannique depuis 30 ans. 
Récompense remportée par (What's The Story) Morning Glory ? d'Oasis au passage.






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